Originaire de Toulouse, Luc Julia se passionne très jeune pour l’électronique et l’informatique. Dès l’âge de 12 ans, avant les années 80, il fait partie des rares personnes à apprendre la programmation informatique. Il se lance dans une filière scientifique jusqu’à l’obtention d’un master en mathématiques et d’informatique, d’un DEA d’informatique, mais souhaite poursuivre ses études pour être à la pointe de sa spécialité. Il décroche ainsi un doctorat en informatique à Télécom Paris et rejoint aussitôt une unité de recherche au CNRS. 

Bien décidé à côtoyer les meilleurs, il décide de partir pour les Etats-Unis pour réaliser sa thèse. Il intègre le MIT à Boston puis le SRI International dans la Silicon Valley où il travaille en tant que chercheur en interfaces vocale. Luc Julia  se prend d’affection pour la Californie et son mode de vie et participe en 1994 au lancement de Nuance Communications, une multinationale spécialisée dans l’imagerie et la reconnaissance vocale. 

En 1997, le SRI International lui propose de créer son propre laboratoire de recherche qu’il nomme le CHIC pour “Computer Human Interaction Center”, spécialisé dans l’Intelligence Artificielle. Il y élabore les premiers réfrigérateurs connectés et intervient sur des prototypes de voitures intelligentes. Avec son ami Adam Cheyer, il dépose les brevets de ce qui deviendra “Siri” et présente dès 1999 “The Assistant”, l’ancêtre de l’assistant vocal. 

Il faudra attendre 2007 avant que l’entreprise “Siri” ne soit officiellement créée. Elle sera vendue à Apple en 2010, société que Luc Julia rejoint en 2011. Il y restera un an, le temps d’aider Apple et son ami à développer l’assistant. En 2012 il choisira finalement Samsung, groupe européen qui pèse plus de 210 milliards et dont devient le Vice-Président en charge de l’innovation.

En 2019, il publie “L’intelligence artificielle n’existe pas” avec pour but de déconstruire les mythes et les préjugés négatifs sur cette technologie qu’il préfère qualifier  d’”intelligence augmentée”. 

En 2021, il rejoint Renault en tant que Chief Scientific Officer avec l’objectif ambitieux de « faire la révolution tech dans l’industrie automobile ».

Il compte aujourd’hui parmi les Français les plus influents dans le monde et intervient régulièrement en tant que conférencier pour partager sa vision optimiste de cette intelligence augmentée dont il est un des précurseurs.